Des services à la carte pour les élevages avec robot de traite

«Nous estimons à près de 500 le nombre de robots de traite sur le territoire d'Agrial, soit une centaine par département. Ce chiffre est en hausse constante et ces producteurs de lait ont des besoins particuliers que nous devons prendre en compte », explique Stéphane Nouvel, responsable de l'activité nutrition animale et productions végétales d'Agrial. Depuis deux ans, la coop a spécialisé l'un de ses RTE (référent technico-économique), Vincent Lefèvre, sur le suivi de ces élevages au top de la technicité : « Je réalise un travail de veille sur les robots disponibles sur le marché, l'évolution des matériels et des logiciels. J'assure la formation de mes collègues RTE et j'interviens avec eux en élevage si nécessaire. » L'objectif est d'assurer un appui technique adapté et de faire le lien entre les automatismes du robot et l'alimentation des vaches. Cet appui se fait à trois niveaux : avant l'installation, dans la phase de démarrage pour le paramétrage de l'outil informatique, puis dans le suivi des résultats technico-économiques. Le RTE se préoccupe aussi des changements de ration avec une gamme d'aliments spécifiques baptisée « On Milk ».

ACCOMPAGNER LE DÉMARRAGE

Investir dans un robot de traite est une décision qui ne se prend pas à la légère. « Nous réalisons un audit technique préalable, afin d'alerter le producteur sur plusieurs points comme la santé du troupeau, la circulation des vaches dans le bâtiment ou l'organisation du pâturage », explique Vincent Lefèvre. Cette installation implique également de revoir la conduite alimentaire. « Nous proposons à l'éleveur de l'accompagner dans le paramétrage informatique en entrant le plan de complémentation en concentrés dans le logiciel. Ce service n'est pas assuré par les installateurs. »

GAMME D'ALIMENTS « ROBOTS DE TRAITE »

« La gamme spécifique “On Milk” a surtout pour objectif d'inciter la vache à aller vers le robot. Pour cela, nous proposons des aliments à forte appétence avec des arômes et des matières premières comme la luzerne ou la pulpe déshydratée », explique Stéphane Nouvel. Les contrôles en usine portent aussi sur la densité et la granulation pour faciliter la descente de l'aliment dans le robot. Certains aliments sont également complémentés en biotine pour prévenir les problèmes de boiteries. Agrial dispose ainsi de cinq correcteurs azotés et cinq aliments de production fabriqués par les usines de Coutances (Manche), Fougères (Ille-et-Vilaine) et Le Mans (Sarthe).

UN GROUPE LACTOPLAN

Agrial propose aux éleveurs de lait d'intégrer les groupes Lactoplan qui permettent de suivre les résultats technico-économiques. Un groupe spécifique pour les possesseurs d'un robot de traite a été créé l'an dernier. Les éleveurs saisissent leurs données sur internet et reçoivent chaque mois un comparatif de leurs résultats par rapport à ceux du groupe. « Il n'y a pas de surconsommation de concentrés par rapport aux autres groupes Lactoplan, constate Stéphane Nouvel. La marge nette par litre de lait est également identique. »

Jean-Claude Ballandonne